Des projets d`envergure Astro débutant Ciel profond

Une publication de la Société d’astronomie du Planétarium de Montréal • SAPM Hiver 2014-2015 — volume 25, numéro 4
Le ciel des Hommes
par Gilbert St-Onge - p.4
Des projets
d’envergure
par Gilbert St-Onge - p.8
Astro débutant
par Charles Gagné - p.10
Ciel profond
par Suzanne Parent - p.14
Photos : Sarah Cartwright, Gilbert St-Onge et HST
2 Hyperespace • hiver 2014-2015
Les belles soirées d’astronomie d’hiver sont à nos
portes. Nous pourrons proter d’une durée de la nuit plus
longue et de ciels généralement plus cristallins, mais il faudra
s’habiller chaudement.
La technique de l’oignon est la meilleure méthode pour pou-
voir rester au chaud. Portez d’abord d’une première couche de
sous-vêtements chauds. Ajoutez ensuite une seconde plus épaisse
de type bre polaire pour retenir la chaleur et terminez par une
couche très chaude qui retiendra la chaleur et coupera le vent
glacial d’hiver. Il faut aussi s’assurer de protéger les extrémités:
pieds, mains et tête. Un autre secret consiste à bien s’alimenter. Favorisez les aliments sucrés
et les boissons chaudes ou un repas riche en hydrate de carbone. Il faut aussi s’accorder des
pauses bien au chaud tel qu’à la Rosette2, notre site d’observation Donald-Hadley.
Maintenant que vous êtes prêts à aronter la température, vous trouverez dans votre
Hyperespace diérents projets d’observation accessibles tant aux débutants qu’aux personnes
expérimentées. Nous vous rappelons aussi que vous pouvez consulter notre site web au
www. sapm.qc.ca pour obtenir aussi beaucoup d’informations sur les phénomènes à observer.
Que vous réserve la SAPM dans les prochains mois ? Encore une fois plein de conférences
intéressantes sur la vie des étoiles, le spectre électromagnétique, la cartographie de l’univers,
etc., sans oublier l’assemblée générale annuelle qui aura lieu le 27 mars 2015.
À cela s’ajoutent des occasions uniques de partager vos connaissances ou d’apprendre
de vos pairs que sont les camps d’astronomie. Le prochain camp de printemps sera du 17
au 19 avril 2015 et se tiendra au magnique Domaine Saint-Bernard à Mont-Tremblant.
Une autre nouveauté, les ateliers Splendeur des étoiles et des galaxies et Exploration du sys-
tème solaire seront de retour, mais sous une forme diérente. Ces ateliers seront présentés
les samedis matins du 25 avril au 30 mai 2015. L’atelier Devenir un astronome amateur sera
de retour le samedi 13 juin 2015. Les informations pour l’inscription seront disponibles
au début de l’année 2015.
La SAPM n’a pas oublié les jeunes. En eet, les Samedis-Astro (9 à 13 ans) se dérouleront
les samedis matins des 14, 21 et 28 mars ainsi que du 11 avril 2015.
À toutes et à tous, le conseil d’administration de la SAPM vous souhaite un bel hiver et
de nombreuses découvertes astronomiques.
Alain Vézina
Président
CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS
No 41017003
Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée
au Canada au
Service des publications
123, rue Sainte-Catherine, Montréal, QC, H3Z 2Y7
Société d’astronomie du Planétarium de Montréal
4801, av. Pierre-de Coubertin, Montréal (QC) H1V 3V4
www.sapm.qc.ca
Facebook : facebook.com/
Societedastronomieduplanetariumdemontreal
Twitter : twitter.com/sapm_astro
La Société d’astronomie du Planétarium de Montréal
(SAPM) est un organisme à but non lucratif dont les
principaux objectifs sont de promouvoir l’astronomie
auprès du grand public en organisant des événements
spéciaux lors de diérents phénomènes astronomiques
(pluies d’étoiles lantes, éclipses, comètes brillantes, etc.),
de favoriser les échanges entre les astronomes amateurs
du Québec et d’encourager les activités du Planétarium
Rio Tinto Alcan.
Avantages aux membres de la SAPM
Conférences bimensuelles. Abonnement à la revue tri-
mestrielle Hyperespace. Accès au centre de documenta-
tion en astronomie. Accès illimité à la Rosette2, le site
d’observation réservé aux membres. Camps d’astronomie
saisonniers. Réductions sur les tarifs des cours d’astrono-
mie (niveaux initiation et avancé) oerts par la SAPM.
Inscription à la Fédération des astronomes amateurs du
Québec (FAAQ).
Sur présentation de la carte de la SAPM, entrée et ves-
tiaire gratuits au Planétarium Rio Tinto Alcan; réduction
de 15% à la cafétéria du Biodôme de Montréal; entrée
gratuite pendant le mois de juin au Jardin botanique
et à l’Insectarium; entrée gratuit pendant le mois de
novembre au Biodôme. Accès privilégié ou à rabais à
certains événements organisés par les Muséums nature
de Montréal. Rabais de 15 % sur le prix régulier des
achats aux boutiques du Biodôme, du Jardin botanique
et de l’Insectarium. Réduction de 5 à 10 % sur l’achat
de certains articles à prix régulier chez Lire la Nature /
Astronomie Plus de Longueuil.
Le Conseil d’administration 2014
Président : Alain Vézina
Vice-présidente : Isabelle Harvey
Trésorier : Pierre Lacombe
Secrétaire : Louise Ouelette
Conseiller : Éric Mongrain
Pour nous contacter: [email protected] ou (438) 793-005
HYPERESPACE
Dépôt légal
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
ISSN 1703-3357
Publié trimestriellement par
la Société d’astronomie du Planétarium de Montréal
Pour rejoindre la rédaction :
Françoise Boutin
514-690-3022
Prochaine date de tombée
15 février 2015
Volume 25 numéro 4 • Hiver 2014-2015
Rédactrice en chef
Françoise Boutin
Révision scientique des textes
Michel Nicole
Mise en page et graphisme
Pierre Mailloux
Révision des textes
Carole Leclerc
Françoise Boutin
Recherche photos et cartes
Jean-François Guay
Les textes n’engagent que leurs auteurs.
Mot du Président - Malgré le froid, profitez du ciel de l’hiver
Bienvenue aux nouveaux membres !
La Société d’astronomie du Planétarium de Montréal (SAPM) est
heureuse d’accueillir 31 nouveaux membres originaires de Montréal,
Jonquière (une très belle ville– parole de bleuet là, là), Saint-Basile-
le-Grand, Terrebonne, Longueuil, Repentigny, Rawdon et Lavaltrie. Que
la longue saison hivernale, ses nuits noires et son ciel pur vous donnent
l’envie de vous emmitouer et de sortir admirer les splendeurs célestes.
De belles constellations sont faciles à admirer même sous un ciel pollué :
Orion, Taureau, Gémeaux, Cocher, Grand Chien, Petit Chien et, bien
sûr, la Grande Ourse. Vous êtes cordialement invités à venir participer
à nos diverses activités, dont les réunions bimensuelles au Planétarium
Rio Tinto Alcan, ainsi qu’à vous inscrire aux cours d’astronomie oerts
cette saison. Bon hiver et au plaisir de vous rencontrer !
Isabelle Harvey, vice-présidente
Hyperespace • hiver 2014-2015 3
Une première en astronomie !
Non, il ne s’agit pas d’une image créée par un artiste,
mais bel et bien d’une photo. Elle montre pour la
première fois avec autant de détails un disque pro-
toplanétaire. Il s’agit de l’étoile HL Tauri qui est une
jeune étoile d’à peine 1 million d’années et qui aurait
une masse similaire à notre Soleil, mais qui serait trois
fois plus petite. Le disque mesure environ 3 fois la
distance du Soleil à Neptune et est situé à environ
450 années-lumière de la Terre.
Dans le ciel, elle nous apparaît à une magnitude
de 15,1(données : Wikipédia) et elle est située
dans la constellation du Taureau.
La photo a été publiée par l’équipe du radioté-
lescope ALMA (Atacama Large Millimeter/sub-
millimeter Array) le mercredi 5 novembre. Dans
un communiqué publié sur le site de l’ALMA, le
directeur Stuartt Corder a déclaré que l’équipe est
étonnée de la qualité de la définition et que ces
détails révèlent des faits inattendus, comme le
fait quon a toujours cru que ces étoiles étaient
trop jeunes pour avoir des corps célestes suffi-
samment massifs pour faire le vide autour d’elles.
La directrice du programme, Catherine Vlahakis,
quant à elle, a affirmé que cette seule photo pro-
met de révolutionner la théorie de la formation
des planètes.— PM
Actualités
Trophée Méritas
Bravo à Michel Nicole qui a gagné le Trophée Méritas 2013 pour son implication et la promotion de l’astronomie
au Québec, lors du Congrès de la FAAQ 2014.
Mission Rosetta :
Philæ un mauvais coton !
Malgré quelques culbutes sur la surface de la comète67p/ Tchoury
le 12 novembre 2014 et un atterrissage en angle, coincée, une
patte dans le vide, aux abords d’un cratère, la sonde Philæ trans-
met de l’information et fait de la bonne science. La mission Rosetta
est presque un succès ! — PM
Voir article page 23
De gauche à droite, Rémi Lacasse, président de la FAAQ, Michel Nicole et Réal Manseau.
ESA/Rosetta
Photo : Marc Jobin
ALMA (ESO/NAOJ/NRAO)
Fred & Edmond : Gabrielle, la petite fille filante — par Pierre Mailloux
4 Hyperespace • hiver 2014-2015
Le ciel des
Hommes
Les choses de notre univers nous
semblent bien réelles; elles sont
nommées par des hommes qui
ont le besoin de s’y retrouver. Depuis
fort longtemps l’humain a su réperto-
rier et classier tout ce qui lui tombe
sous la main et même sous l’œil! Ce
cheminement organisé de nos ancêtres
les a menés à créer des constellations
dans le ciel étoilé, des figures my-
thiques qui, depuis, occupent le ciel.
De nos jours, on utilise encore les
constellations comme référence pour
l’observation du ciel.
Pour fabriquer de superbes cartes du
ciel étoilé, utilisez le logiciel Coelix dont Jean Vallières est le concepteur.
Les cartes du ciel étoilé servent à se retrouver lors de l’observation du ciel. Il est
alors possible de planier des observations en préparant des cartes des régions que l’on
veut observer. Elles peuvent être prévues pour seulement les étoiles qui s’observent
sans aucun instrument, soit à l’œil nu. Elles peuvent aussi présenter des étoiles de très
faible luminosité pour des observations au télescope ainsi que des surfaces du ciel de
taille plus ou moins importante selon nos besoins instrumentaux.
Comment un astronome amateur intéressé peut-il contribuer à
la science de l’astronomie ?
Commençons par dénir qui peut être considéré comme un astronome amateur, se-
lon moi. Je pense qu’il s’agit de toute personne qui s’intéresse à ce qui se produit dans
l’univers, incluant la planète Terre, bien sûr. Donc, l’astronome amateur peut être un
simple lecteur d’une revue qui traite d’astronomie ou un observateur du ciel d’expérience.
Beaucoup d’amateurs d’astronomie de tous les niveaux peuvent contribuer à la
compréhension de notre univers. Plusieurs champs de l’astronomie restent à notre
portée, certains demandent d’être un bon observateur, d’être rigoureux dans notre
documentation et lorsque l’on rédige nos rapports d’observation. Commençons par
des observations faciles. Une liste de suggestions de programmes d’observation est
présentée ici pour tous les niveaux d’observateurs, du débutant jusqu’à celui qui a
peur du froid et qui préfère rester à la maison.
Gilbert est un passionné de l’as-
tronomie depuis les années 60. Il
est un des membres fondateurs
du Club d’Astronomie de Dorval
en 1971 et membre de la SAPM.
Il aime non seulement l’obser-
vation, mais aussi la recherche.
En 2014, l’astéroïde 339223
Stongemorin (2004 TN325) a été
nommé en l’honneur de Gilbert
et de sa conjointe Lorraine Morin.
Gilbert
St-Onge
Article à la une
Photos : Sarah Cartwright, Gilbert St-Onge et HST
Hyperespace • hiver 2014-2015 5
• Les arcs-en-ciel
On peut s’amuser à observer les arcs-en-ciel
qui sont aussi des phénomènes intéressants,
certaines conditions favorisent la détection
de leurs couleurs ainsi que leur étendue. Des
observations peuvent donc servir à enrichir la
documentation.
• Les satellites articiels
L’observation des satellites articiels comme
la Station spatiale internationale (SSI) ou les
satellites Iridium peut aussi être intéressante.
Il est toujours d’intérêt de suivre la SSI qui
traverse le ciel ou encore lors d’un passage
devant la Lune ou le Soleil. Ici je présente
• Les halos autour de la
Lune et du Soleil
Certains peuvent même s’amuser à docu-
menter les halos parfois visibles autour de la
Lune. Ceux-ci s’observent alors que de minces
nuages comme des cirrus couvrent le ciel; ils
précèdent généralement une perturbation. Il
sont observés de chaque côté du vrai Soleil.
Vous trouverez une magnique photo d’un
halo prise à Arnteld, près de Rouyn-Noranda
(Québec), dans la page d’ouverture du site web
du magazine Astronomie Québec. Le court
article s’intitule «Le phénomène des trois so-
leils». Pour plus d’information sur le parhélie,
vous pouvez aussi consulter Wikipédia.
Des phénomènes observables à
l’œil nu, tout près, au niveau de
l’atmosphère de la Terre
• La pollution lumineuse
Nous sommes tous sensibles aux eets né-
fastes de la pollution lumineuse sur notre en-
vironnement. On peut donc contribuer, par
l’observation, à quantier l’évolution de celle-ci
dans notre environnement et peut-être aider à
la restreindre par des actions bien organisées.
Pour vous renseigner sur la pollution lumineuse,
consultez les sites IDA Québec et International
Dark-Sky, ainsi que le numéro de septembre-oc-
tobre 2014 du magazine Astronomie Québec.
• Les étoiles lantes
On peut aussi monter des programmes d’ob-
servation des étoiles lantes. Il y a plusieurs
pluies d’étoiles lantes connues qu’il faut obser-
ver. D’autres sont mal connues, elles demandent
donc des observations pour mieux en connaître
les paramètres. Et il y a aussi des étoiles lantes
sporadiques qui doivent être quantiées.
• Les météores et, avec de la
chance, une météorite!
Les météores sont toutes sortes de phéno-
mènes qui s’observent dans l’atmosphère. Ici
tenons-nous-en aux phénomènes lumineux tels
les bolides sporadiques qu’il faut répertorier et
cataloguer. Parfois on peut aussi observer un
satellite articiel qui est désorbité et qui plonge
dans l’atmosphère terrestre. Tout un spectacle !
Évidemment, le cadeau est l’observation d’une
météorite. Notre travail peut se reporter sur le
terrain à la recherche de débris de celle-ci au sol.
Pour rapporter l’observation d’une chute d’une
météorite au Canada, il faut contacter le MIAC
(Meteorites and Impacts Advisory Committee)
et remplir le formulaire du MIAC Fireball.
Pour rapporter une boule de feu (un bolide)
observée au Canada, télécopiez à Canadian
Fireball Reporting Centre au (403) 284-0074.
• Les aurores boréales
ou australes
Certains sont à des latitudes qui permettent
ces observations. En plus du spectacle unique
des aurores, il est nécessaire d’en tenir les livres.
Plusieurs types de gures peuvent s’observer, il
faut donc archiver celles-ci. Des programmes
d’observations peuvent peut-être contribuer à
raner nos connaissances ducomportement
du champ magnétique de la Terre et à quanti-
er l’activité solaire. Les aurores sont aussi assez
faciles à photographier. Gilles Boutin est un
chasseur d’aurores boréales et vous trouverez
de belles photos sur son site.
Passage de la SSI devant la Lune du 25 septembre 2009
Ces images ont été prises à l’aide d’une caméra NIKON sur trépied, munie d’un objectif de longue focale 200mm.
Photos : Richard Sauvé (CDADFS)
Ces lumières polluent l’environnement et sont très peu ecaces vers le sol. À éviter !
Photo : Gilbert St-Onge
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